également nommé: "the night eats the world"
année: 2018
réalisé par: Dominique Rocher
avec: Anders Danielsen Lie, Golshifteh Farahani, Denis Lavant, Sigrid Bouaziz
l'histoire:
En se rendant chez son ex pour récupérer ses affaires, Sam tombe en pleine boum de bobos Parisiens. En attendant désespérément qu'on lui rende son carton de cassettes audio (je ne savais pas qu'on en utilisait encore en 2018), il s'endort dans un fauteuil. Au petit matin, le jeune homme voit du sang partout dans l'appartement. Il observe ensuite la ville envahie de zombies. Sam essaye alors de survivre en vivant cloîtré seul dans l'immeuble où il est.
ma ptite critique:
Après Londres ("28 jours plus tard"), Berlin ("berlin undead") ou Athènes ("to kako"), la capitale Française subit à son tour une invasion de zombies (j'oublie volontairement le tout pourri "paris by night of the living dead").
Par manque de budget je suppose, toute l'action du film se déroule dans un immeuble haussmannien. De l'extérieur, on ne verra que des toits et un petit bout de rue rempli de détritus et de véhicules abandonnés. En plus, l'acteur principal inexpressif, le Norvégien Anders Danielsen Lie manque cruellement de charisme pour porter un film quasiment à lui tout seul (faut dire que les autres acteurs interprétant des rôles secondaires ne jouent guère mieux).
Un peu comme dans l'excellent "plan z" (mais avec moins de rebondissements), le personnage principal organise sa survie en fermant la porte d'entrée du bâtiment et en fouillant tous les appartements à la recherche de nourriture. Il optimise au mieux toutes les ressources qu'il a à sa disposition.
Cette approche est réaliste même si on s'étonne de voir un héros qui n'a pas le réflexe d'allumer une télé ou une radio au début du carnage pour essayer d'avoir un peu d'information sur l'étendue du cataclysme.
Mais hormis des monologues avec un zombie coincé dans une cage d'ascenseur et des distractions comme la musique ou envoyer des billes de peinture sur la gueule des morts-vivants qui attendent dehors, le quotidien du personnage principal est super chiant.
Toutefois, j'ai adoré observer un jeune homme se pensant seul au monde péter de plus en plus les plombs (les scènes avec le chat m'ont bien fait marrer). Et à un moment où les zombies ont désertés la rue, au lieu de sortir chercher de la bouffe dans d'autres immeubles, le héros perd pied en faisant un boucan de tous les diables. Acte absurde qui rameute tous les zombies coureurs du quartier.
L'arrivée (difficilement explicable) d'une jeune femme dans son quotidien va permettre à notre solitaire endurci de se remettre en question donnant lieu à un final impressionnant qui nous réveille un peu.
Bref, malgré quelques incohérences, des zombies ridicules et des longueurs ennuyeuses, ce film de zombies Français se laisse voir avec plaisir. J'ai apprécié le concept pessimiste de ce monde post-apocalyptique où les derniers survivants plus aptes à la survie sont devenus fous par le poids de la solitude.
ma note: 2,5 /4
bande annonce: